lundi 22 octobre 2018

Les Songes de la vieille fille



Et rêvant solitaire dans un soleil d’hiver
Aux désirs non réalisés
Elle dirige ses pensées ou ses fantasmes vers
Un amant idéalisé

Elle préfère à l’homme qui menace, trop réel
De perturber ses vieilles manies
Et ses songes et ses doutes et sa vie de pucelle
Le Fantôme de Mastroianni !

Aimant et maudissant les geôliers invisibles
Qui l’enivrent de leur poison
Elle se heurte, en pleurant, aux vieux murs indicibles
De son immatérielle prison

Alors enfermée dans ses puérils souvenirs
Elle s’en évade à sa façon
Oubliant le Passé le Présent l’Avenir
Elle écoute la jolie chanson

Que chantent dans son crâne envahi de chimères
De beaux garçons si fabuleux
Qu’ils lui font oublier l’Aujourd’hui trop amer
Et le Demain trop nébuleux

Ici pas de nigauds qui cherchent à biaiser
Qui charrient en souriant des monceaux de paroles
Et ne pensent qu’à la déniaiser
Mais des princes et des rois dansant la farandole

Des  lutins, des jongleurs et des joueurs de viole !
Parfois elle rêve même qu’on la viole 
Dans les songes le meilleur et le pire s’envisage
Car ici l’homme est sans visage


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Peintures

Le Baiser L'offrande à Priape L'Orgasme Le Songe d'une nuit d'été Pan et jeune homme