Et rêvant solitaire dans
un soleil d’hiver
Aux désirs non réalisés
Elle dirige ses pensées ou
ses fantasmes vers
Un amant idéalisé
Elle préfère à l’homme qui
menace, trop réel
De perturber ses vieilles
manies
Et ses songes et ses
doutes et sa vie de pucelle
Le Fantôme de
Mastroianni !
Aimant et maudissant les
geôliers invisibles
Qui l’enivrent de leur
poison
Elle se heurte, en
pleurant, aux vieux murs indicibles
De son immatérielle prison
Alors enfermée dans ses
puérils souvenirs
Elle s’en évade à sa façon
Oubliant le Passé le
Présent l’Avenir
Elle écoute la jolie
chanson
Que chantent dans son
crâne envahi de chimères
De beaux garçons si
fabuleux
Qu’ils lui font oublier
l’Aujourd’hui trop amer
Et le Demain trop nébuleux
Ici pas de nigauds qui
cherchent à biaiser
Qui charrient en souriant
des monceaux de paroles
Et ne pensent qu’à la
déniaiser
Mais des princes et des
rois dansant la farandole
Des lutins, des jongleurs et des joueurs de viole !
Parfois elle rêve même
qu’on la viole
Dans les songes le
meilleur et le pire s’envisage
Car ici l’homme est sans
visage
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