Un mysticisme des plus
niais
Fleurissait-il dans mon
esprit ?
Je méprisais les gens qui
niaient
Mes visions comme des
malappris
Un bon poète use des mots
Comme de sons dépourvus de
sens
Vous dira-t-on un jour les
maux
Que suscitait en moi
l’absence
De raisons de battre des
ailes
Au-dessus du Royaume des
singes
De m’élancer tel une
gazelle
Comme une putain hors de
son linge ?
Je secouais mon imaginaire
Comme un paysan ses
pruniers
Des sottises
extraordinaires
Emplissaient bien vite mon
panier
Je voulais rêvasser la
Femme
Bien davantage que la
connaître
J’étais dévoré d’une
flamme
Qui consumait en vain mon
être
Mais l’adolescente ingénue
Ou l’obscène dessin, à la
craie
D’une sorcière à moitié nue
Ne me livraient aucun
secret.
Je voyais avec désarroi
S’assouvir les passions
des Rois
Comme les fantaisies
putassières
Des créatures les plus
grossières
Car jamais la Raison
austère
Ne pourra dompter la
Guenon
Ni les orgies du Parc au
Cerfs
Ou les folies du Trianon
La folie ne succombe pas
Sous prétexte de
guillotine
Il faudrait bien plus
qu’un trépas
Pour que tout cela se
termine
Car la Folie privée de
tête
Renaît comme la queue du
lézard
Toujours, ici bas, elle
s’entête
Inspirée par l’Ange du
bizarre
Alors, cuvant mes
frustrations
Ébahi par tant de
puissance
Dans un état de
prostration
Je regrettais bien ma
naissance.
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